Je regarde actuellement la saison 1 de Sons of Anarchy, ces bikers ultra tatoués prêts à tout pour protéger leur ville (Charming la bien nommée) des dealers, des violeurs et autres intrigants. Pour cela un leitmotiv : faire justice soi même et coûte que coûte. Un violeur étranger débarque, on l’émascule et le laisse se vider de son sang. Un traitre pointe le bout de son nez après éviction du gang, on lui vire son gros tatouage emblématique fiché dans le dos à coup de chalumeau. Bourrée de joyeusetés du même genre, Sons of Anarchy est juste dopée à la testostérone, brut de décoffrage, sans concession. Âmes sensibles s’abstenir.
Ron Perlman – Clay dans la série – y est savoureux. Il campe un leader charismatique au sang froid qui paraît inébranlable. A sa droite Jax (Charlie Hunnam), gueule d’ange mélange de Brad Pitt et Kurt Cobain, fils biologique de feu l’ancien chef de gang et de l’actuelle compagne de Clay y joue un biker plutôt attirant au premier abord. Celui à qui l’on donnerait le bon dieu sans confession alors qu’il tue, vend des armes, soudoie la police locale comme les autres, même si il semble déterminé à remettre un peu de légalité dans les agissements du groupe. Et c’est là le tour de force de la série : arriver à humaniser tous ces « salopards » suffisamment pour que l’on finisse si ce n’est par les comprendre (la loi du Talion ne faisant pas partie de mes valeurs) tout au moins par les apprécier. Sons of Anarchy nous régale en plus de quelques personnages féminins de haut vol. Notamment celui de Gemma Teller (compagne de Clay, mère de Jax) qu’interprète avec brio Katey Sagal. Elle est tout simplement époustouflante dans son rôle de femme à poigne, manipulatrice et surtout protectrice envers les siens. Une vraie lionne disposée à sortir ses griffes dès que quelqu’un ou quelqu’une approche ses petits de trop près (et à cet égard on assiste à quelques scènes d’anthologie).
Un petit bémol toutefois, la série souffre jusque là à mon sens d’un manque de fil conducteur. Elle déploie une ribambelle de petites intrigues qui n’ont souvent rien à voir entre elles et qui peuvent confondre parfois le spectateur. Mais je n’en suis qu’à la moitié du parcours et pour l’instant j’avoue avoir envie de faire durer le plaisir.
En savoir plus :
> Consulter le site officiel de la série
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