Inventer ensemble un espace urbain plus poétique, tel est le leitmotiv de Quai 36.
Tranquillement mais sûrement, la Maison de production d’art urbain poursuit son chemin de valorisation du quartier Bernard de Jussieu à Versailles, en passe de devenir un véritable lieu de rendez-vous de la création contemporaine. Je vous en parlais déjà il y a quelques temps dans un article relatant ma rencontre avec Mimouna Khaldi, directrice de la communication chez Quai 36.
Avec le projet #1096, Quai 36 éveille la curiosité des habitants sur leur propre lieu de vie et interpelle leur sensibilité artistique. La médiation opérée permet d’ouvrir le dialogue avec les riverains qui ont l’opportunité d’échanger directement avec les artistes pour mieux comprendre leur interprétation du thème de la relation entre l’humain et la nature. Quai 36 organise par ailleurs des ateliers artistiques participatifs avec la maison de quartier et sensibilise enfants et adultes aux différentes techniques d’art urbain. Ce travail de terrain s’inscrit dans la volonté de prendre part au renouveau des villes et c’est brillant!
Après ERON, TELMO MIEL et WAONE au printemps dernier, ce sont les artistes SETH (France) et JADE RIVERA (Pérou) qui ont réalisé à l’automne 2019 leurs fresques avec un résultat d’une incroyable poésie. A vous d’en juger…
« Respire » – Seth
Reposé sur son étoffe beige, l’enfant contemple une flore printanière et abondante. À travers « Respire », Seth interroge notre rapport à la nature, ce mythe originel. La présence de l’enfant suggère de cultiver un regard innocent et bienveillant à l’égard de notre nature et de l’enfant qui sommeille en chacun de nous.
« Flora » – Jade Rivera
Avec « Flora », Jade Rivera propose de s’abandonner à la découverte d’un nouveau monde. Il met en lumière la soif d’apprendre incarnée par l’interaction quasi mystique entre le jeune homme et l’ouvrage de botanique qui se tient devant lui, clin d’oeil au botaniste Bernard de Jussieu. Les éléments galactiques qui couvrent les bras du personnages sont une autre métaphore de la découverte d’un nouvel « univers ». Quant aux autres représentations, l’artiste préfère de loin laisser le spectateur y voir sa propre interprétation.
Crédit photos : Cédric Pierre
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