Trio de Suisses trentenaires légèrement dandys sur les bords, Rusconi c’est Stephan le pianiste (plein d’humour) ayant donné son nom au groupe, Fabian Gisler à la contrebasse et Claudio Strüby à la batterie. Usant et abusant des dissonances et des sons trafiqués, imposant un style étrange à la lisière du rock et du Jazz le groupe se produisait hier au Centre culturel suisse pour un set d’une heure et demi hypnotique et envoûtant.
Mélangeant improvisation et composition personnelle, acoustique et électronique, s’inspirant allègrement de Pink Floyd, Strauss ou Miles Davis, ces 3 mecs là semblent sortis de nulle part tant par le son produit et la dextérité mélodique que par la polyvalence instrumentale maîtrisée. Ainsi rien d’étonnant à voir Stephan bifurquer vers la guitare électrique et y faire glisser un instant un archet de contrebasse, écouter Claudio faire vibrer les cordes du piano au moment où Fabian s’excite sur la batterie. Une véritable explosion musicale aux tonalités parfois détonantes, souvent planantes, toujours captivantes.
Leur dernier album « History Sugar Dream » marque leur célébration en tant que groupe. Cet album est un regard sur notre enfance, le temps où les rêves et les espoirs, la fantaisie et l’illusion étaient encore des réalités. L’époque où le jeu était sans contrainte et où l’expérimentation régnait, disent-ils.
Et hier dans cette salle vraiment intime, on en redemandait encore!
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