Deux amis, un poème, pour rendre hommage l’un à sa peinture, l’autre à sa photographie. Christine Cazemajor, du bout de ses magiques doigts. Willy Labre, de l’angle de sa vue d’artiste. Hommage également à Avishai Cohen, contrebassiste saisi par l’objectif lors d’un concert à La Défense Jazz Festival en juin 2016. Quelques mots, un tableau, une image…
La Contrebasse
Tel un violon d’Ingres qu’imagine Man Ray,
Sensuelle et légère sur un dos nu de femme,
Les ouïes crues et béantes s’incrustant dans les chairs,
Deux petits serpents noirs tatoués sur la peau.Souffle coupé, yeux clos, le son transperce l’âme,
La tête semi- penchée suivant la courbe pure,
La pulpe de ses doigts pinçant doucement les cordes,
De la grande dame brune, voluptueuse et grave.S’envolent dans les airs en clé de fa et sol,
La mélodie portée par l’harmonie du jazz,
Pizzicato « forte », l’archet laissé pour compte,
Touche pourtant en plein cœur sensibles mélomanes.Luzycalor (juillet 2017)
Tableau d’Avishai Cohen peint par Christine Cazemajor
© Willy Labre
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