La Cinémathèque consacre à partir de mars et jusqu’à fin juillet une exposition exceptionnelle à l’un des maîtres du cinéma, Stanley Kubrick. Le visiteur pourra accéder à des documents d’archives sur le travail préparatoire du réalisateur : scénarios, correspondances, photographies de tournage, costumes et accessoires ainsi qu’une documentation très précise sur ses projets non réalisés, notamment son fameux « Napoléon » pour lequel il avait réuni 17.000 images d’époque et recruté 50.000 figurants. Pourquoi le film n’a t-il jamais vu le jour ? Tout simplement parce que la peur des studios Metro-Goldwin-Mayer puis United Artist a eu raison du projet jugé un peu trop risqué à une époque où les sagas historiques étaient passées de mode.
L’exposition sera également l’occasion de mettre en perspective les premiers pas artistiques de Kubrick qui débuta sa carrière comme photographe pour le magazine américain Look dans les années 40. Elle offrira l’occasion d’entrer dans l’envers du décor et de comprendre les inventions techniques de Kubrick comme le slit-scan (voir la vidéo).
L’évènement proposera plusieurs temps forts :
> D’abord du 23 mars au 18 avril, une rétrospective intégrale. De l’Ultime Razzia en passant par 2001 : l’Odysée de l’espace, Orange Mécanique, Barry Lindon ou encore Shining et bien d’autres encore, c’est toute l’œuvre de Kubrick qu’il nous est donné de (re)découvrir. Sa réflexion visionnaire, profonde et désabusée sur l’Homme dans ses rapports avec la science et la technique mais aussi sur l’Humanité au regard de son évolution et de son identité même.
> Puis du 20 avril au 2 mai une rétrospective Autour de Kubrick partant du postulat que l’auteur a su imprégner subtilement certains films et déterminer l’évolution de quelques cinéastes marqués par les images ou la philosophie personnelle du réalisateur.
Enfin des conférences et tables rondes, qui rien que par l’intitulé paraissent en tout point prometteuses, viendront s’intercaler tout au long de cette période : « Le cinéma de Kubrick : entre raison et passion », « Avant-après 2001 : Kubrick et la recherche de la nouveauté », « Le cerveau et le monde : Shining et après ».
La première fois que j’ai découvert Kubrick, c’était avec 2001. A l’époque, très loin d’être conquise je me souviens avoir trouvé ce film parfaitement abscons, à la limite de l’ennuyeux. Intriguée par le réalisateur, je me suis alors surprise à engloutir son œuvre : Orange Mécanique (critique féroce de la décadence de la société et de la montée de la violence), Barry Lindon (remarquable sur le plan esthétique), Docteur Folamour (savant mélange de guerre et d’ironie), Shining (quand isolement rime avec folie, juste flippant), Lolita, Eyes Wide Shut. Assez bizarrement, pour ce dernier, il m’aura fallu (tout comme pour 2001) deux lectures du film pour en apprécier le contenu. Oui j’aime le cinéma de Kubrick et ce bel hommage que lui rend la Cinémathèque sera pour moi l’occasion de le redécouvrir.
Et vous quel(s) film(s) de Kubrick aimez-vous ?
Exposition Stanley Kubrick
Du 23 mars au 31 juillet 2011
Cinémathèque
51 rue de Bercy – Paris 12ème
cinematheque.fr
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