J’étais arrivé à ce point d’émotion où se rencontrent les sensations célestes données par les Beaux Arts et les sentiments passionnés. En sortant de Santa Croce, j’avais un battement de cœur, la vie était épuisée chez moi, je marchais avec la crainte de tomber. Vive émotion ressentie par Stendhal lors de son voyage en Italie à l’étape de Florence. Firenze ou Florence berceau de la Renaissance italienne, époustouflante par sa richesse artistique, ses églises, ses palais, ses musées. Florence, ville à nulle autre pareille – joyau incrusté dans son écrin somptueux, la Toscane – que fouler de ses pas marque à tout jamais.
Conviée à l’avant-première du documentaire en 3D et ultra HD/4K que propose Pathé Cinéma à partir du 28 janvier et jusqu’au 2 février au grand public, ce fut pour moi une immersion d’une heure et demi au cœur de la ville et de son histoire prenant forme à travers la narration de Laurent de Médicis. « Lorenzo le Magnifique » qui offrit à la capitale sa dernière grande période de domination culturelle – l’ère de Ficin et de Pic de la Mirandole, de Filippino Lippi, de Sandro Botticelli et de Verrocchio, des grandes espérances de Léonard de Vinci et des jeunes ambitions de Michel-Ange, de Politien ou de Pulci.
De la Cathédrale Santa Maria del Fiore au Palais Pitti en passant par le Ponte Vecchio, le récit transporte le spectateur dans le souffle historique de Florence, ses rues, ses édifices, son architecture, les œuvres qui peuplent ses places de toute part pour finir sa course au cœur de La Galerie des Offices. L’incontournable palais florentin, abritant dans le Musée des Offices l’un des patrimoines artistiques les plus anciens et les plus célèbres. 8.000 m² pour la plus belle collection au monde de peintures italiennes et d’œuvres de tous les grands maîtres européens, d’Albrecht Dürer à Francisco de Goya.
Les techniques de modélisation et dimensionalisation utilisées sur les œuvres donnent au film une vraie valeur ajoutée en permettant au spectateur de s’y plonger, presque de s’y noyer. Le Printemps de Botticelli ou le David de Michel-Ange (deux des ouvrages les plus prodigieux à mon sens) ainsi décortiqués apparaissent sous un nouveau jour où chaque ombre et lumière, volume et perspective, degré de profondeur et finesse à fleur de peau sont analysés. La perfection de David scruté dans ses moindres détails, veines et muscles saillants presque à portée de doigts. L’herbe verte d’un Printemps naissant sur laquelle reposent muses et déesses laissant percevoir les 500 espèces de plantes que ce féru de botanique qu’était Botticelli a voulu faire figurer dans son oeuvre majeure.
Un documentaire à découvrir incontestablement pour les amoureux de Florence.
Le Printemps de Botticelli
David de Michel-Ange
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