Quelques jours à New York. Quelques mots pour décrire une ville frénétique, les pieds dans l’océan, la tête dans les nuages. Une ville que beaucoup rêvent d’atteindre mais qui distille rarement tous ses secrets. Surtout la première fois. Comme toutes les grandes métropoles, elle garde une part de mystère. Alors on se surprend à rêver d’y retourner peut-être un jour, s’imprégner à nouveau de l’âme de cette cité impressionnante par l’immensité de ses immeubles, le flot incessant de ses voitures, le bruit des sirènes, la foule entêtante. Entre ciel et terre, se perdre dans cette forêt de béton, de brique, de verre ou d’acier. Mélange architectural foisonnant tantôt style art déco – façades en brique terre cuite ou pierre polie aux lignes verticales (Empire State Building) – tantôt style international entremêlant verre et acier tantôt post moderne réintroduisant couleur et symboles (Sony Tower). Parfois ci et là, une cathédrale néogothique ou église gothique s’élance élégante, fine et ciselée comme un joyau encastré parmi les gratte-ciels. Mais que vient faire en plein Big Apple Saint Patrick, saint patron de l’Irlande ?
Manhattan. Times Square. Dans le brouhaha de la ville, la vie s’active. Piétons, chiens, vélos et voitures se croisent et s’entrecroisent. Véritable flot terrien. Raz-de-marée à vraie logique. Les écrans numériques scintillent de mille feux pour cracher leurs annonces publicitaires. Pour les yeux c’est feu d’artifice. La ville s’habille, se colore, clignote et danse devant les touristes émerveillés comme les habitués blasés. Cette partie de Broadway où pièces de théâtres et comédies musicales tiennent le haut de l’affiche, est l’un des endroits les plus animés au monde à l’instar de Shybuya à Tokyo.
En pointe à l’intersection entre la 5e avenue et Broadway, proche d’un reposant petit parc sis à Madison Square, le Flatiron Building, étonnant gratte-ciel conique, semble diriger sa flèche vers l’Empire. New York réserve aussi de magnifiques surprises à ceux qui osent s’aventurer en dehors des sentiers battus : la New York Public Library en est l’exemple parfait. Avec ses deux lions en marbre rose nommés « Patience » et « Courage » qui montent la garde de part et d’autres de la façade, elle recèle un véritable trésor documentaire consultable dans des salles de lecture aux plafonds immenses ornés de peintures, desquels descendent des lustres d’un autre siècle. Mobilier de bois et lampe de bronze, tout dans ce lieu de savoir transpire le beau et inspire la sérénité.
Toujours haut et vraiment fier ce colosse aux pieds d’argile qu’est NYC se souvient d’une époque pas si lointaine où deux de ses jumelles s’effondraient laissant place à poussière, douleur et désespoir. Aujourd’hui les larmes des vivants coulent encore en chute libre sur le lieu de l’impact où la vie a depuis repris ses droits. Un arbre, petit et protégé, en est le symbole. Roseau parmi les chênes, il a plié mais n’a jamais rompu.
Passée la démesure, la ville exsude de quartiers et trésors à taille plus humaine. Chinatown la colorée, Little Italy la dévorée. Des parcs aussi, poumons de verdure au milieu du chaos. L’emblématique Central Park aux arbres dénudés par le froid où joggeurs, marcheurs, cyclistes et calèches se croisent sous l’œil malicieux des écureuils. Dans les pas de Lennon, on imagine les Strawberry fields forever. D’un charmant petit pont donnant sur un lac artificiel, une vue imprenable sur New York pour milliardaires.
Longeant l’Hudson River, une autre promenade offrant un point de vue sur tout l’ouest de Manhattan semble se faire désirer. Aménagée sur une portion désaffectée des anciennes voies ferrées aériennes du Lower West Side, elle a été redessinée et plantée en voie verte et parc de sentier ferroviaire. Occasion unique de créer un écrin de verdure dans un espace urbain saturé, elle permet du haut de ses 10 mètres de contempler les rues New-yorkaises derrière de grandes baies vitrées et d’admirer l’horizon architectural.
Prendre le métro. Une aventure pour non initiés. Élément essentiel du paysage urbain, les stations vétustes et dégradées paraissent interminables entre 2. Mais les gens y sont plutôt bienveillants et courtois. Franchir l’East River. Quoi de mieux que traverser le pont de Brooklyn? Regretter de n’avoir pu sillonner comme il se doit l’extrémité ouest de Long Island et d’avoir juste effleuré les oreilles de DUMBO (Down Under The Manhattan Bridge Overpass) pour finir cette course effrénée à Coney Island. Pas dans l’oeil du Cyclone de Luna Park non, mais bel et bien dans les bras de sa célèbre plage désertée en cette saison.
Quelques jours à New York donc. Quel voyage merveilleux dans ce pays de liberté où la grande dame tout droit venue de France n’a pas fini de faire rêver!
Saint-Patrick
Central Park
Central Park – Memorial Strawberry Fields Lennon
Top of the Rock – Rockfeller Center
Du Madison Square Park…Metropolitan Life Tower
Empire State Building du Flatiron
Brooklyn Bridge
Memorial du World Trade Center
Une église parmi les gratte-ciels…
…même église autre vue.
Manhattan
Times Square
Vue de la High Line
Little Italy
Chinatown
Vue du Manhattan Bridge
Manhattan du Manhattan Bridge
Coney Island
Luna Park – Coney Island
Laisser un commentaire