Des intonations nasales dylaniennes, quelques riffs de guitare façon Neil Young, cheveu hirsute et gueule d’amour à la Kutcher (Ashton), Angus Stone nous embarque avec Broken Brights sur le chemin de sa mélancolie. Sur quelques interminables routes poussiéreuses australiennes jonchées de plantes épineuses et autres chardons emportés par le vent, ou encore -rien à voir- au sommet de quelques montagnes péruviennes au son de la flûte de pan. En tout cas, le chanteur nous emmène loin dans son « road trip » et cette fois sans…Julia!
Son album (bientôt disponible) -que j’ai eu la chance d’écouter en totalité- puise autant dans des courants folk et country que dans du rock indé punchy. Ballade douce, plaintive, aérienne le titre éponyme a tout d’une madeleine…de Proust même si mes préférences vont clairement à The Blue Door, souvenir d’enfance des westerns matés en famille, à It Was Blue plus sombre et plus rock, ou encore au solo de guitare de Only a Woman.
Si Broken Brights contient l’essence de ce qu’il cherchait depuis longtemps, Angus Stone nous entraîne aisément, avec cet album, dans son monde intime, onirique et nostalgique tiré de son pèlerinage au quatre coins du monde.
© Ali Mitton
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