Peut-être parce que j’en ai tant entendu parler, peut-être parce que quelque part cet archipel ne m’est plus vraiment étranger, peut-être surtout parce qu’un ami très cher y vit et que je me prépare à enfin pouvoir l’aborder : l’Indonésie m’appelle. Le Mérapi sur l’île de Java au nord de Yogyakarta, montagne de feu active, explosive, meurtrière, ardente, couronnée par un dôme de lave m’effraie et m’attire à la fois. Ce volcan rendu si familier par l’enthousiasme communicatif de mon ami, alors coopérant du service national en poste au Merapi Volcano Observatory, à en évoquer les moindres détails. Jusqu’à en observer l’éruption sans doute la peur au ventre. Se souvenir de mon périple sur l’Etna et de la trouille autant que de la fascination à être en ces lieux. Là où la terre gronde, se fissure, fume, crache des cendres et des débris incandescents. Là où le cône qu’elle forme renferme le magma bouillonnant, brûlant, lumineux tirant sa source du noyau terrestre. Le sang de la terre. Se souvenir également de Katia et Maurice Krafft emportés par une coulée pyroclastique sur les flancs du mont Unzen au Japon. Ceux là même qui au péril de leur vie flirtent avec les dangers de la nature par passion.
L’Indonésie, qui égrène plus de 17 000 îles entre Asie et océan Pacifique, brasse une multitude de peuples et d’ethnies où se côtoient musulmans, hindouistes, bouddhistes, chrétiens et confucianistes. Dirigée d’une main de fer durant 32 ans par Suharto, l’Indonésie s’est engagée depuis la chute du dictateur en 1998 dans la voie démocratique, empruntant parfois des chemins bien sinueux. Cette terre, je ne l’ai approchée qu’au travers d’un amoureux qui aujourd’hui en a fait sa patrie et je me surprends de plus en plus à rêver d’Indonésie.
A Michel, à notre longue amitié…
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