Passerelle entre Beaubourg et le Marais le quartier des Arts et Métiers regorge de ruelles étroites et populaires dans lesquelles un essaim de petites galeries d’art ont trouvé leur royaume. Rue de Poitou : la Galerie de l’Instant dont la superficie semble inversement proportionnelle à la qualité des clichés des 50 années de carrière des désormais bien nommés papys du Rock qu’elle expose jusqu’au 12 septembre.
Même largement connues des amateurs les photos de Dominique Tarlé à la Villa Nellcôte effectuées lors de l’enregistrement d’Exile On Main Street ne cessent de me fasciner. Réalisées fin des années 60 – début des années 70 ces pépites en noir et blanc d’une intimité incroyable racontent 6 mois de concerts, de soirées, de vie partagée entre les artistes, leurs compagnes ou amis venus en villégiature goûtés à quelques plaisirs artificiels, charnels ou culturels. Grand passionné d’images et de sons, Tarlé était présent hier à la galerie et sacrément en verve pour révéler aux quelques badauds scotchés devant l’un (selon moi) de ses plus beaux clichés quelques anecdotes sur Keith Richards et sa maîtresse à cordes. On apprenait ainsi que la Telecaster aperçue sur la photo en question (voir ci-dessous), avait reçu le doux sobriquet de « Mister my Cover » et qu’à chaque concert ou enregistrement studio, bien que n’étant pas utilisée, la guitare ne se trouvait jamais loin de Keith. Une sorte de doudou quoi!
© Dominique Tarlé – Galerie de l’Instant /
Anita Pallenberg, Keith Richards et Gram Parson dans le salon de la villa Nellcôte
Mais l’exposition ne se cantonne pas aux clichés de Tarlé et élargie son champ à tous les artistes qui ont approché ces originaux de leurs premiers pas (costumes proprets à la Beatles) à leur look de pirates de ces dernières années. Notamment Gered Mankowitz, célèbre également pour ses fabuleuses photographies de Jimmy Hendrix, Philip Townsend ou encore Richard Dumas pour son portrait exceptionnel de Keith Richards masqué par la fumée de cigarette déployant une main squelettique à l’annulaire orné d’une tête de mort.
En savoir plus :
> sur le travail de Dominique Tarlé , c’est ici
> sur l’expo et ses photographes
> Lire l’article « Les confidences d’un Stone » – Keith Richards
Laisser un commentaire