Incroyable voix. Puissante et douce à la fois. Rauque, un brin brisée qui gronde comme le tonnerre puis dérive parfois vers des sons plus veloutés, raffinée comme une caresse. Outre sa gueule d’amour et ses pecs d’acier Chris Cornell est un chanteur hors pair.
Leader charismatique de Soundgarden, à une époque où l’industrie du disque crève à petit feu, il s’offre le luxe en 2011 de sortir avec son groupe reformé un album live intitulé Live on I5 composé de chansons enregistrées lors d’un concert donné en 1996 et comprenant quelques reprises dont une des Stooges.
Jouant savamment avec la fibre nostalgique de ses fans, Soundgarden se produisait hier au Zénith et offrait un spectacle des plus catastrophique! Le cœur au bord des lèvres et les oreilles en feu je ne crois pas m’être autant ennuyée depuis… Audioslave à l’Olympia.
Mais il était où l’ingé du son bordel? Et la voix de Cornell qui se perdait en borborygmes infâmes. Pourtant dieu sait que tu pourrais m’emmener sur ton bateau-pirates Chris mais là il avait plutôt des allures de naufrage. Et je ne parle même pas de Ben Sheperd (bassiste) et de Kim Thayil (guitariste) dont l’énergie frisait le vide intersidéral. Il faut bien le dire, le black hole sun a frappé à la porte du Zénith hier soir. Seul Matt Cameron – le batteur – a su tirer son épingle du jeu fort brillamment d’ailleurs. Et quelques moments de grâce notamment sur Burden in My hand et Fell on Black Days. Mais c’est peu, c’est très peu sur 2 heures de spectacle!
17 ans que Soundgarden n’avait pas foulé le sol des salles de concert françaises, 17 ans pour ça, on ne m’y reprendra pas!
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