J’étais jeune quand le mur est tombé en 1989. Je me souviens de la foule en liesse grimpant sur ce serpent de béton et commençant à le détruire avec marteaux et burins; tout un symbole fort de la chute du bloc de l’Est. Me reviennent également en mémoire les images de Mstislav Rostropovitch improvisant une suite de Bach devant un mur déjà béant, célébrant ainsi la réunification avec son violoncelle. Je me demande dans quelle mesure mon amour pour cet instrument – que j’ai adopté par la suite – n’a pas été motivé par ces moments d’émotion. Tombé dans la nuit du 9 au 10 novembre, les berlinois franchissent alors sans contrôle checkpoint Charlie (poste frontière réservé jusque là au passage des étrangers, des personnels diplomatiques et à l’échange de prisonniers). Moment fort de l’histoire, émotion générale filmée par les caméras du monde entier, on ne peut s’empêcher en étant à Berlin de partir sur la trace des derniers vestiges.
Devant le Reichstag des croix blanches honorent la mémoire des fugitifs. Une double rangée de pavés reproduit le tracé du mur devant la porte de Brandebourg. Dans le Niederkirchnerstraße subsiste un tronçon de 200 mètres. Un peu plus loin, quelques vestiges à côté du musée de Checkpoint Charlie. Enfin, dans le Mühlenstraße s’élève le plus long et le plus mythique pan du mur (1,3 km) : la East Side Gallery recouverte des peintures de 118 artistes venus de 21 pays différents. J’ai conscience de n’avoir sans doute pas fait le tour mais je vous propose ici quelques-uns de mes clichés.
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