Depuis que je suis allée au Japon, je ne rêve que d’y repartir. Tout ce qui touche de près ou de loin à la culture nippone attire irrémédiablement mon attention. J’entends Kitano, Imamura, Oshima, Miyazaki je tends l’oreille et tempère parfois mon objectivité. Les œuvres de Tadao Ando, Kenzo Tange, Kishô Kurokawa me fascinent. Parler Shibuya girls, cosplay, en apprendre un peu plus sur les Geishas, même au travers le regard romanesque et esthétique plus qu’empreint de vérité historique de Rob Marshall, me plaît beaucoup.
Le Japon est un pays à part. Un pays insulaire marqué par une histoire pas si lointaine de souffrance et de douleur dont il traine encore aujourd’hui le lourd fardeau. Même si la condition de la femme là-bas n’est pas des plus enviable, je me suis sentie bien lors de mon périple. Comme si j’étais un peu chez moi. La gueule de bois s’est d’ailleurs fait ressentir dès mon retour, à l’aéroport Charles de Gaulle, au moment même de m’engouffrer dans les couloirs froids du métro et de monter dans un RER un jour de…grève. Une envie furieuse de retourner en ces lieux s’est alors emparée de moi, modérée certes par ma peur d’un soudain tremblement de terre ou d’une quelconque catastrophe type Fukushima, mais motivée par la beauté de cette nation où technologie moderne et tradition se mêlent en parfaite symbiose, où coexistent plusieurs religions sans qu’aucune ne l’emporte sur l’autre, où douceur, zénitude, politesse frisant l’obséquiosité l’emportent sur l’agressivité et le stress. Attention, il est bien clair ici que je ne parle de ma vision qu’en tant que touriste parti pour 20 jours et que je connais par ailleurs les dérives de la culture du travail au Japon ainsi que ses conséquences sur la santé physique et psychique d’employés qui pour certains finissent au mieux par faire de leur bureau une seconde maison au pire par se suicider. Ce qui je le concède est très peu tentant. Mais c’est un tout autre sujet.
Bref, tout ceci pour vous dire quoi? Que je viens de terminer un livre remarquable sur le Japon couplant de splendides photos à de courts textes m’ayant immédiatement replongé au cœur de mon propre voyage. Analysé à travers le regard des deux auteurs, j’y ai apprendé rien qu’en les regardant la saveur des Okonomiyaki et des sushis (et vous avez ici une grande amatrice du genre) engloutis dans de petits restos typiques… je me suis projetée à nouveau au cœur du quartier Shibuya (un des carrefours les plus denses au monde) entourée de ces nuées de filles à la peau laiteuse, au look improbable sortie tout droit d’un manga que l’on nomme Shibuya girls…j’y ai batifolé avec les sumos…y ai repris le Shinkansen pour me retrouver une fois encore devant un des monuments les plus élégant et étonnant qui m’ait été donné de voir : Kinkaku-ji ou le pavillon d’or et ses jardins. Transportée entre Kyoto la traditionnelle et Tokyo la moderne, à la fois jumelles et pourtant si différentes, je me suis laissée happer l’espace d’un instant par Ombres et Lumières du Soleil Levant.
Japon, ombres et lumières du Soleil Levant – de Iago Corazza et Greta Ropa
Editeur : White Star
En savoir plus, lire également :
> Quelques mots sur mon périple : Japon, un voyage inoubliable (1) et (2)
> Japon qui es-tu? Une série de vidéos réalisées par David Minh (carnet de voyage)
Juste pour le plaisir des yeux je vous propose quelques-unes de mes photos de temples à Kyoto, ne pouvant bien évidemment pas vous offrir un panel issu du livre.
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