Jolie découverte que Foenkinos dans la Grande Librairie de Busnel. Ce jeune écrivain, bourré d’humour et de malice vient de sortir un livre intitulé Les souvenirs. Un roman très intime qui aborde des sujets graves comme les derniers jours de la vie de son grand-père : « Il m’a regardé d’un air désemparé avec sa lucidité des jours valides. C’était sûrement ça le plus violent, le sentir conscient de son état » ainsi que l’univers des maisons de retraite dans l’une desquelles a échoué sa grand-mère. Je ne me suis pas sentie le courage d’acheter ce livre qui provoque déjà chez moi la rémanence d’un souvenir douloureux, celui de la déchéance de mon grand-père rongé par la maladie; un épisode qui ne s’effacera jamais même si je garde une belle image légèrement floutée par le temps de cet homme que j’ai profondément aimé.
L’auteur pourtant m’a tout de suite beaucoup plu, aussi me suis-je lâchement rabattue sur La délicatesse dont le titre sonnait déjà comme un appel à la lecture. Et quel appel! Si l’histoire en elle-même n’a à mon sens rien d’extraordinaire, le ton employé par l’auteur parfois grave, parfois léger empreint d’une certaine poésie et de petites touches d’un humour vraiment subtil a en revanche retenu toute mon attention. La délicatesse porte décidément bien son nom et cette renaissance à l’amour qui s’offre à nous lecteurs, cette transformation de chrysalide en papillon se réalise sans pathos mais avec émotion, si simplement, si naturellement, contre toute attente. Un roman extrêmement positif que j’ai dévoré de bout en bout.
Crédit photo : DR
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