Jean Dujardin surjoue, vous ne trouvez pas? Brice de Nice, ado attardé et snob, est désolant. Le film aussi d’ailleurs. OSS 117 ne m’a pas fait rire mais comparé au rôle ridicule de publicitaire que l’acteur interprète dans 99 francs, il ne s’en sort finalement pas si mal en incarnant cet agent secret français profondément séducteur et lourdingue. Bref, même si Dujardin possède un potentiel comique et un style indéniable je pense qu’il ne les exploite pas toujours à bon escient au cinéma. A la fois j’ai conscience qu’ayant un capital sympathie énorme, vous serez beaucoup à ne pas m’approuver.
Mais attention, je ne dis pas que je n’aime pas l’artiste, je dis seulement que ses comédies (enfin celles que j’ai vue jusqu’ici) ne sont pas à la hauteur de son talent. Car du talent, Jean Dujardin en regorge. Incroyablement expressif, il possède le don d’occuper l’espace plus avec son corps qu’avec ses mots. Plus physique que cérébral quoi! The artist de Michel Hazanivicius devrait donc lui aller comme un gant et ce n’est pas Robert De Niro qui dira le contraire. Ce film muet en noir et blanc raconte les parcours croisés à Hollywood d’une star de cinéma muet et d’une figurante rendue plus tard célèbre par le « parlant ». Il s’agit là d’une référence à une histoire réelle, celle de Greta Garbo et de John Gilbert (son amant) dont la carrière s’arrêta lors de l’ascension du cinéma parlant.
Même si je reste dubitative sur ce que peut apporter un film muet aujourd’hui, le résultat m’intrigue. Ce d’autant plus que The Artist semble cumuler les références cinématographiques (Chaplin, Hitchcock, Billy Wilder et sûrement d’autres encore). Et puis les acteurs du cinéma muet du début du 20ème, notamment Chaplin avec The Kid, Laurel et Hardy, Buster Keaton et son Mécano de « la Général » ou encore Harold Lloyd m’ont toujours fascinée.
Alors je dis un grand OUI à The artist et mets ici pour le plaisir quelques images afin de faire patienter ceux qui comme moi comptent allez le voir.
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