Mélange de publics et de générations, le concert de Youssou N’Dour au Cirque d’Hiver samedi soir respirait la générosité (plus de 2 heures 30), la solidarité (piqûre de rappel à l’heure où des populations entières se voient contraintes d’abandonner leur pays pour errer dans quelques contrées parfois bien hostiles)… et le Mbalax bien sûr. Véritable explosion de couleurs, de rythmes d’ailleurs sur voix puissante et émouvante, de sons éclectiques composés de Tama et Sabar mêlés à clavier, saxo et guitare électrique, il n’en fallait pas moins pour faire de ce spectacle un moment hautement festif distillant dans les textes un message politique fort avec pour maître mot l’avenir. La femme comme avenir de l’homme avec une reprise de Shaking the Tree du mentor Peter Gabriel, l’Afrique positive, moderne, en marche vers un avenir meilleur (New Africa) avec l’idée que l’on peut partir, migrer, puiser ailleurs pour mieux revenir. Peu importe ce que l’on pense du message, reste en substance un homme convaincu, honnête, ouvert, tolérant et généreux qui a foi en la solidarité.
Séquence émotion pour une belle reprise de 7 seconds que fit l’artiste dans les années 90 avec Neneh Cherry. Chorégraphies parfois improvisées, danses et musiques traditionnelles enchaînées, percussions à gogo, samedi soir publics français et sénégalais en parfaite osmose avec les artistes embrasaient le Cirque d’Hiver, spongieux très sûrement à l’énergie débordante de Youssou N’Dour et le Super Etoile de Dakar.
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